GRAND PARIS EXPRESS / INSTITUTIONNEL
Ce 21 juin, le président du directoire de la Société du Grand Paris, Thierry Dallard, était l’invité de l’association Orbival, réunie en assemblée générale. Verbatim.
« De mon expérience de maître d’ouvrage privé et public au cours de ces 25 dernières années, je n’ai jamais vu un seul projet passer du stade de concept au stade concret en un temps aussi rapide. On y est arrivé parce le projet répondait à un besoin essentiel, parce qu’il y avait consensus. Et il faut veiller à ce que ce consensus subsiste. Aucun projet n’arrive à terme sans portage collectif. »
La poursuite du consensus par le dialogue
« Le consensus ne pourra se maintenir qu’en conservant un dialogue respectueux avec les élus locaux. En arrivant à la Société du Grand Paris, j’ai trouvé une structure particulièrement sensible à cette question du dialogue. » « Je souhaite m’inscrire dans cette démarche de concertation (…) en réactivant les conférences tronçons réunissant tous les acteurs locaux. »
« L’une des attentes avec le Grand Paris Express est qu’il allège le trafic du métro parisien intramuros et qu’il retire aussi du trafic automobile. » D’où le dialogue « avec les professionnels de la mobilité, Île-de-France Mobilités en premier lieu. »
« (…) Des problèmes, nous en aurons : on débute tout juste les chantiers » (….) Pour affronter les aléas, « des liens de confiance sont indispensables ».
« Tout un chacun comprend que si on a un tunnelier qui est coincé, on va avoir des retards. Qu’on ne fait pas un tunnel sans avoir des millions de tonnes de matériaux et qu’il va bien falloir la gérer. La question derrière est : expliquer pourquoi on a pris cette décision, pourquoi c’était la moins mauvaise. C’est le moyen de maintenir l’adhésion collective au projet. »
Une vision pragmatique des économies à réaliser et des aléas
« Je suis venu pour faire le projet. Je ne suis pas venu pour gérer sa diminution, son reparamètrage ou son changement. »
« Le sujet qui m’inquiète aujourd’hui est l’évacuation des déblais par voie ferroviaire. Le réseau francilien est très sollicité et n’a pas été entretenu comme il aurait fallu (…). On a aujourd’hui une inquiétude pour sécuriser les sillons (…). Ces questions-là, je les aborderai avec beaucoup de pragmatisme. »
Sur les économies, « ce qui est important, ce n’est pas 10% 12%, ou 8%. Ce qui est important, c’est d’entrer dans une dynamique d’optimisation (…). Il n’y aura pas de décisions sur ces économies prises par le haut. Elles seront, au même titre que la gestion des aléas, des éléments qui seront discutés au quotidien et au fil de l’eau en concertation avec les acteurs du territoire. »
« Ces économies viendront constituer des poches de réserve pour gérer les aléas et avoir des marges de manœuvre nécessaires pour prendre des décisions rapidement et ne pas perdre à chaque fois six mois. »
Source : Société du Grand Paris